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Nathan l’éléphant et Margaux l’asticot

Nathan l’éléphant et Margaux l’asticot

Dans la forêt vivait Nathan, l’éléphant,
Géant majestueux, sage et bienveillant.
À ses pieds, dans la terre, tout près du tronc,
Margaux l’asticot vivait en discrétion.

Nathan, de son pied, écrasa par mégarde
Un fruit tombé, devenu une barde.
Margaux, sortant la tête, s’exclama en colère :
« Quel est ce tyran qui me prive de mon repas sincère ? »

Nathan, surpris, baissa son regard,
Vers la petite voix, émanant du nard.
« Oh, pardon, ma chère, je ne vous avais vue,
Laissez-moi vous trouver une autre venue. »

Mais Margaux, têtue, continua à se plaindre,
Sans reconnaître la bonté de Nathan, l’astreindre.
Elle grogna, et s’agita, oubliant sa modestie,
Blâmant le grand éléphant de son inconsidérée amnésie.

Nathan, patient, chercha un fruit frais,
Pour l’offrir à Margaux, avec grand respect.
Mais la petite, toujours mécontente,
Ne vit dans ce geste qu’une excuse irritante.

Soudain, un renard rôda, affamé et furtif,
Son regard perçant, calculateur et vif.
Nathan, promptement, de son large corps,
Protégea Margaux, sans demander d’accord.

Le renard, déçu, s’éloigna sans bruit,
Tandis que Margaux, réalisant l’appui,
Baissa la tête, honteuse de sa plainte,
Reconnaissant enfin la grandeur sans feinte.

« Merci, noble Nathan, pour votre protection,
Je vois maintenant votre bienveillante attention. »
L’éléphant, souriant, répondit simplement :
« Il est sage de voir au-delà des premiers instants. »

Ainsi, Margaux apprit la gratitude,
Nathan, lui, montra sa magnanimité d’habitude.
Et dans la forêt, chacun comprit enfin,
Que la taille d’un cœur n’est pas dans sa fin.

Morale

Ne jugeons pas autrui sur une simple action,
Car souvent, dans le cœur, se cache une noble intention.

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